A Rogère, la poésie n’est pas l’obscure cimetière où se trainent en geignant les ombres oubliées de nos rêves d’enfants. Il est plutôt le précieux coffret où chacun jalousement enferme sa collection de joies, de douleurs, de peines, de plaisirs, de tristesse et de bonheurs Tu trouveras dans ce modeste recueil des poèmes quelques spécimens de mon trésor, dont certains, peut-être ne te laisseront pas indifférente car, ils n’existeraient pas sans toi. Puisses-tu éprouver, en les laissant un peu de plaisir que j’ai eu à te les offrir.
Georges Fidélia (1935-2003), enseignant originaire de Port-au-Prince, Haïti, s'est impliqué activement dans de nombreuses activités artistiques, littéraires et politiques dès sa période étudiante. Il a ensuite entrepris un exil de 25 ans, vivant en Afrique, en Asie et en Europe. "Vaccine, Violon et Chandelle" regroupe plusieurs carnets de poèmes de l'auteur, couvrant sa jeunesse fortement influencée par les romantiques, imprégnée d'un sentiment patriotique et libertaire, jusqu'à l'âge mûr où il est resté fidèle à ses convictions sociales, sa curiosité intellectuelle et son questionnement sur la vie, la mort et Dieu.
Parmi ses autres œuvres, on trouve "Dieu existe (c'est un Athée qui vous l'affirme)", un essai sur la nature de Dieu, "Pour un Air de Guitare", un roman biographique, et "M'Nayalé Fidélia". Ce recueil de poèmes est dédié aux deux femmes de sa vie : l'une qui l'a quitté pour des aventures plus frivoles, l'autre qu'il a laissée pour rejoindre ses ancêtres. En réalité, Georges n'avait que deux amours : Haïti et la liberté, la liberté et Haïti, jamais l'une sans l'autre. Il est mort désespéré de ne jamais les voir se rencontrer. Que les coras résonnent !
